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Une agriculture raisonnée

Cette année 2023 est, pour nous celle de l'audit intermédiaire, jalon de la Certification Haute Valeur Environnementale (HVE). 
Nous avons obtenu la certification initiale (le niveau 3) en 2020 et devons confirmer sur les 2 années écoulées que notre traçabilité rend bien 
compte que nos pratiques sont en conformité avec les exigences initiales du label. 
L'occasion de revenir sur cette initiative gouvernementale - dont on fêtait l'an dernier les 10 ans, ses principes, ses atouts, ses limites, ses perspectives aussi. 
Aujourd'hui encouragée, décriée, défendue, ignorée, attaquée, parfois opposée au bio - mais est-ce bien raisonnable pour une culture raisonnée ?, 
la Certification HVE revient souvent dans les débats et fait l'objet d'une évolution, elle-même discutable et discutée par les acteurs de notre secteur. 
Nous donnerons notre avis sur ces questions et sommes ouverts au débat, en tout cas. 

La certification Haute Valeur Environnementale (HVE) est une initiative gouvernementale dont on trouve l'origine dans le Grenelle 2007 de l'environnement. 
Alors, l'Etat, les partenaires sociaux, les collectivités locales ainsi que des ONG investies dans les questions environnementales s'étaient réunis afin 
d'aborder les thématiques de la biodiversité et des ressources naturelles, le changement climatique, les liens entre environnement et santé publique, 
les modes de production, la promotion de modes de développement durables favorables à la compétitivité et à l'emploi, les OGM ou encore la gestion des déchets. 
Des engagements sont pris dans 6 grands secteurs : le bâtiment et l'habitat, les transports, l'énergie, la santé, la biodiversité et donc, l'agriculture. 
La loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, dans l'article 31 de son chapitre III : 
UNE AGRICULTURE ET UNE SYLVICULTURE DIVERSIFIEES ET DE QUALITE, PRODUCTIVES ET DURABLES, détaille les objectifs à atteindre et notamment : "De développer une démarche 
de certification environnementale des exploitations agricoles afin que 50 % des exploitations agricoles puissent y être largement engagées en 2012. 
Des prescriptions environnementales pourront être volontairement intégrées dans les produits sous signe d'identification de la qualité et de l'origine". 
Cet objectif chiffré a fait l'objet d'un enthousiasme certainement exagéré puisqu'en 2022, soit 10 ans plus tard, on compte 25000 exploitations certifiées, 
soit 10 fois moins que prévu pour 2012. Néanmoins, cette certification connaît un beau développement depuis 2017.